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Basson/ Fagott

Découvrir l'instrument

l'histoire du basson

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Pour la majorité des mélomanes en herbe, le basson est ce curieux instrument immortalisé sous le nom de Grand-père par Prokofiev dans le conte musical Pierre et le Loup. Et c’est vrai que nous avons été bercé par son côté autoritaire, sage et un peu balourd au point d’avoir complètement intégré sa sonorité et son jeu détaché comme si c’était le seul qu’il puisse produire. On est alors d’autant plus surpris d’apprendre que la suave mélodie qui ouvre le Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky est jouée par le basson dans son registre aigu et legato.

Et c’est vrai qu’à l’écoute de ces premières mesures, on ne peut s’empêcher d’associer son timbre à celui du hautbois ou du cor anglais. Le basson est la basse et le ténor de la famille du hautbois. Il est apparu en Italie dès le XVIème siècle sous son nom italien de fagotto (qu’il conserve encore aujourd’hui en italien, en anglais et en allemand : fagott). Mais ses origines sont bien plus anciennes car son principe de l’anche double existe depuis l’antiquité. Au Moyen Âge, les ancêtres du basson se nomment d’un terme très poétique : les douçaines.

La véritable première référence au basson remonte à 1602. L’origine du mot fagotto provient sans doute du fait que deux tuyaux de bois sont liés ou fagotés ensemble. Quant au nom français de basson, il semble évoquer la basse tout simplement. L’Encyclopédie de Diderot mentionne le terme « basson de hautbois ».

La famille des bassons comportait plusieurs tailles dont les plus graves pouvaient atteindre la longueur de trois mètres. Ces dimensions rendaient l’usage des instruments très difficile tant pour leur manipulation que pour leur jeu. Pensez-donc à la distance qui devait séparer les trous répartis sur le corps de l’instrument ! C’est l’une des raisons qui amena les facteurs de bassons à relier deux branches placées en parallèle par un tuyau afin d’en diminuer la dimension sans réduire la longueur.

Les perfectionnements qui se précisèrent au XVIIIème siècle sont, en partie, le résultat de l’intérêt des compositeurs qui lui consacrent des concertos (Vivaldi, par exemple) et désirent l’intégrer dans certaines formations orchestrales.. Ce n’est cependant qu’au XIXème siècle que le basson entre dans sa grande époque. Les lentes modifications évoluent vers deux types de bassons. Le basson français et l’allemand (système Heckel). Toutes les différences se résument d’abord par le bois utilisé.

Le répertoire du basson est peu connu du grand public. Si on a pris l’habitude de le voir au sein des orchestres depuis Mozart et Haydn, on oublie parfois qu’il comporte un grand nombre de pièces qui lui sont dédiées. Les concertos de Johann Christian Bach, de Mozart, de Hummel ou de Weber annoncent ceux des modernes Hindemith, Jolivet ou encore Gubaidoulina. Dans le répertoire solo avec accompagnement de piano, on notera les très belles sonates de Charles Koechlin et Camille Saint-Saëns. Il lui arrive régulièrement de tenir des parties importantes au sein d’ensembles de chambre pour instruments à vent.

Dans l’orchestre, le basson peut se contenter de doubler les basses (violoncelles et contrebasses) en ajoutant son propre timbre à la texture orchestrale, mais bien souvent, il est amené à tenir un rôle de soliste essentiel et d’exprimer de larges phrases musicales souvent très riches en émotion.

Écrit par Jean-Marc Onkelinx

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Le professeur : Laurent Bernard

Biograghie

Né en 1962 à Valence, dans une famille de non musiciens mais où la musique classique est présente par l’écoute de disques. Les parents proposeront à leurs deux enfants d’apprendre un instrument, l’ainé choisira la flûte traversière et lui commencera l’apprentissage de la guitare classique à l’âge de 7 ans avec Georges CHARLIN au conservatoire municipal de Valence. Ce n’est qu’à l’âge de quatorze ans, suite à une proposition de Gérard GASTINEL alors directeur de l’ENM de Valence qu’il se lancera à la découverte du basson et effectuera ses premières années d’études en compagnie de son professeur Christian BOUVIER. Ce nouvel apprentissage lui permettra de découvrir la pratique de musique de chambre et surtout l’orchestre. Il se retrouve au bout de 2 années d’études à jouer le requiem de Mozart au 1er basson et c’est pour lui une révélation. Tout en continuant sa pratique de la guitare, il décide de s’investir un peu plus sur le basson, car sa progression est rapide, grâce à ses acquis musicaux des 7 années précédentes. Il pratique alors beaucoup en orchestre au sein de l’ENM de Valence sous la direction de Gérard GASTINEL, puis Jean Marc COCHEREAU, dans l’académie Jean François PAILARD, dans l’orchestre de la CRAPEC Rhône-Alpes. Au cours des académies d’été JF PAILLARD, il y rencontrera Amaury WALLEZ qui deviendra son professeur en 1986 au conservatoire de Saint-Maur-des-Fossés après 2 années d’études au CRR de Lyon dans la classe de Jacques HENNEQUIN.
Son passage au CRR de Saint-Maur avec M. WALLEZ, sera un tournant de son projet professionnel musical, car à cette période il passe du basson système français au basson système allemand, plus communément appelé « faggot » après 10 années passées sur le basson français.
Titulaire d’un prix de perfectionnement de conservatoire (1987) et du DE de basson (1994).

Il a joué avec différents orchestres, ensemble instrumental de Grenoble, orchestre d’Avignon, orchestre JF Paillard pour n’en citer que quelques uns. Il a enseigné le basson au CRR de Grenoble pendant 3 ans et enseigne actuellement au CRC d’Annonay et au CRD de Romans depuis 1987.

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