La contrebasse est l’instrument le plus grand et le plus gros de la famille des cordes frottées. Elle chante particulièrement bien les sons graves.
La contrebasse est jouée debout par le ou la contrebassiste. Sa « tête » dépasse de la nôtre pour nous éviter de nous cogner dans ses jolies clés en métal et cela permet d’avoir en face de l’œil l’emplacement des premières notes où appuyer les doigts ! Ainsi la contrebasse est toujours plus haute que la personne qui en joue. Cependant elle n’est pas si lourde que l’on imagine : en effet à l’intérieur il n’y a rien (ou presque !)… si on regarde par ses « ouies », les ouvertures en forme de f, on verra « l’âme » de la contrebasse qui est une pièce de bois cylindrique qui assure la transmission du son, et une tige de métal, la « pique », qui permet à chacun de régler la contrebasse à sa taille. Tout le reste de l’espace intérieur est rempli par … de l’air ! indispensable à circulation du son jusqu’à nos oreilles, il est par ailleurs plutôt léger ! De plus il existe plusieurs tailles de contrebasse pour que chacun trouve celle qui lui correspond. Ainsi il est possible de commencer la contrebasse à 5 ou 6 ans avec une contrebasse taille 1/16ème qui est beaucoup plus petite qu’un violoncelle et dont le son sera aussi grave que celui d’une grande contrebasse.
Mais les papas et les mamans, les papis et les mamies aussi peuvent débuter la contrebasse : c’est un instrument qui permet de se faire rapidement plaisir en intégrant un groupe ou un orchestre. En effet la contrebasse est présente dans tous les styles : c’est l’instrument polyvalent par excellence : jazz, tango, orchestre à cordes, orchestre symphonique et même… dans les orchestres à vent ! Nous sommes partout !
De par les sons très graves qu’on tire de ses quatre cordes, la contrebasse est la spécialiste pour accompagner des mélodies. Nous allons donc accompagner un chanteur ou un groupe d’instrument en jouant les notes les plus graves de l’harmonie : la contrebasse est un soutien fondamental à ceux qui sont sur le devant de la scène (si on mettait la contrebasse devant, elle cacherait les autres !). L’accompagnement peut se faire en tirant les cordes avec la main droite, on appelle cela des « pizzicato » ou juste « pizz » quand on est pressé. On peut aussi jouer en frottant sur les cordes un archet fait de crins de cheval tendus sur une baguette de bois arquée.
La contrebasse peut aussi jouer des mélodies et même, comme n’importe quel instrument, devenir soliste et être accompagnée par les autres ! Il existe en effet des pièces de concert, des concertos, des sonates qui montre la virtuosité de la contrebasse et toute l’étendue de son registre.
En attendant de jouer des concertos pour contrebasse, pour les petits contrebassistes en herbes, nous commençons par apprendre à accompagner des comptines et des petites chansons juste avec une, deux puis trois cordes à vide. C’est le secret de la contrebasse : avec quelques notes on peut déjà se faire plaisir ! Le chant tient donc une part important dans mon enseignement, j’aime que les enfants aient conscience des mélodies qu’ils accompagnent ou jouent et cela aide à former l’oreille musicale.
En résumé : que vous soyez enfant ou adulte, grand ou petit, fille ou garçon, débutant ou confirmé, gaucher ou droitier, vous pouvez jouer de la contrebasse. Il suffit d’aimer les sons graves, le contact avec un instrument très grand qui devient vite un ami et aimer soutenir les autres en les accompagnant ! Au plaisir de vous rencontrer !
Sara Cailloux-Lamorinière commence la contrebasse à 5 ans au conservatoire de Bourges. A 14 ans elle intègre le CRR de Paris où elle obtient un DEM de contrebasse classique tout en s’ouvrant au jazz et au tango. Elle poursuit ensuite ses études en Suisse : d’abord à Sion pour obtenir un Bachelor de contrebasse et au sein de l’orchestre de Biel-Solothurn qui l’a sélectionné pour un Sommerpraktikum. Puis à la Haute Ecole de Musique de Lausanne, auprès de Marc-Antoine Bonanomi, elle valide successivement un Master en pédagogie instrumentale et un Master en interprétation-concert. Parallèlement elle entre au CRR de Lyon pour suivre la formation spécialisée au métier de musicien d’orchestre.
Sara s’engage dans des projets musicaux et pédagogiques diversifiés. En 2017 elle participe au World Music Contest de Kerkrade (NL) au sein du Lyon Metropole Orchestra, récompensé d’une médaille d’or. En 2018 elle part au Bhutan avec l’Opéra de Lausanne pour participer à l’inauguration du musée royal du textile. En 2019 elle rejoint l’orchestre de Fourvière pour la tournée des zéniths de l’artiste de musique électro Worakls. Elle accompagne régulièrement le chœur régional de PACA sur des programmes tango.
Sara a enseigné la contrebasse au CRR de Chambéry et au CRD de Gap. Elle est actuellement professeur au CRD de Valence Romans, sur le site de Romans et au CRD des Alpes de Haute-Provence. Elle enseigne l’archet français et l’archet allemand.